Bien’ici Pro / Actus Pro / Immobilier : l’Australie et la Nouvelle-Zélande à la loupe
En 2021et 2022, les marchés immobiliers australien et néo-zélandais ont connu une frénésie marquée par une croissance historique des prix. Depuis, la donne a changé, principalement en raison d'une hausse agressive des taux d'intérêt par les banques centrales pour contrer l'inflation.
Après une envolée spectaculaire en 2021 (avec des hausses annuelles moyennes de 21% pour les maisons), le marché australien a montré des signes de ralentissement et de correction en 2022, du à la remontée des taux d'intérêt de la Reserve Bank of Australia (RBA).
Le marché a fait preuve d'une remarquable résilience fin 2023 et début 2024, soutenu par une immigration nette élevée, un faible niveau de l'offre et une demande toujours pressante pour les logements dans les grandes villes. En septembre 2025, il faut débourser 988 000 € pour une maison à Sydney, 621 000 € à Brisbane et Canberra et 611 000 € à Melbourne (source : Domain).
En Nouvelle-Zélande, la crise de l'abordabilité est devenue encore plus aigüe en 2021, avec des prix progressant de 25 %. L'augmentation des taux d'intérêts de la Reserve Bank of New Zealand (RBNZ) à partir de 2022 a entrainé une correction des prix plus marquée qu'en Australie.
Après le pic, les prix ont significativement baissé en 2023. Toutefois, des signes de stabilsiation et de légère reprise sont apparus fin 2023/début 2024. L'accès à la propriété reste le défi majeur. Le prix médian d'une maison à Auckland, la capitale économique) avoisine toujours les 800 000 € et représente un multiple très élevé du revenu médian. Le gouvernement néo-zélandais continue de chercher des solutions pour stimuler la construction et modérer la spéculation, mais les défis structurels demeurent pour les Néo-Zélandais, dont une majorité est désormais locataire dans les zones urbaines.
Pour vendre un bien en Australie, le propriétaire a trois options :
- La vente aux enchères : la vente est réalisée par un agent immobilier auquel le vendeur communique un prix plancher en-dessous duquel il ne souhaite pas vendre.
- Le système de "expression of interest" : un agent immobilier commercialise le bien immobilier sans afficher le prix et c’est à l’acquéreur qui se montrera le plus offrant.
- La vente classique : comme en France, un agent immobilier propose un bien immobilier à la vente et diffuse une annonce. Petite différence tout de même : dans un premier temps, comme pour prendre la température du marché, le bien est affiché sans prix. Ensuite, après avoir en quelque sorte sondé les potentiels acquéreurs, un prix est défini et affiché.
Parmi les acteurs du processus de vente en Australie, il y a bien évidemment l’agent immobilier mais aussi l’avocat (ou le "solicitor", équivalent du notaire) qui est en charge de toute la partie administrative. Il rédige le "Contract for the sale of land", équivalent du compromis de vente, et diligente la "building inspection" afin de vérifier l’état du logement.
En Nouvelle-Zélande, où le principe de vente aux enchères est en plein essor, le processus d’acquisition d’un bien immobilier est un peu différent de celui que nous connaissons en France. Ainsi, l’agent immobilier en charge de la vente ne représente que les vendeurs et il est vivement conseillé aux acquéreurs de se faire accompagner par un "buyer agent".
Les conseils d’un avocat sont également précieux puisqu’il revient aux acquéreurs d’effectuer toutes les vérifications concernant le bien immobilier ("building report", "Land Information Memorandum report", etc.). Pour les acquéreurs, il est important de ne pas négliger cette étape car, une fois le compromis signé, il n’existe pas de délai de rétractation.
En Nouvelle-Zélande, les coûts liés à une acquisition immobilière sont assez faibles, aux alentours de 4,5 % de la valeur du bien. L’acquéreur paie les frais d'enregistrement et le vendeur est en charge des honoraires de l'agent immobilier (entre 3,5 % et 4 %). Chacun règle en revanche les honoraires de son avocat.
En Australie, les coûts de transactions sont plus élevés : entre 3,70 % et 21 % de la valeur du bien. Le droit de timbre sur les transferts de propriété varie de 1,5 % à 6,75 % et est payé par l’acquéreur. Enfin, on notera qu’à l’exception de la région du Queensland, où les frais d’agence sont fixés par le gouvernement, dans les autres régions, les honoraires sont négociables.
L’immobilier en Australie et en Nouvelle-Zélande n’a désormais plus de secret pour vous !