Bien’ici Pro / Actus Pro / Immobilier : l’Italie, la Grèce et la Croatie à la loupe
Si la crise sanitaire du Covid-19 a impacté l’économie de l’Italie, de la Grèce et de la Croatie, le secteur de l’immobilier de ces trois pays a relativement bien résisté. En Italie, le besoin de logements et les taux d’intérêt historiquement bas ont permis de conserver un certain dynamisme sur le marché. Résultat, les prix se maintiennent, voir grimpe légèrement dans certaines villes attractives. Actuellement, le prix moyen du mètre carré en ville en Italie est de 3 109 €. Quatre villes sortent du lot : Rome, Milan, Venise et Florence. Dans la capitale, il faut compter en moyenne 6 623 €/m², 8 346 € le m² à Milan, 5 252 € le m² à Venise et 5 106 € le m² à Florence.
En Grèce, où les prix de l’immobilier se sont littéralement effondrés entre 2007 et 2017 en raison de la crise économique (- 42,5 %), le marché se reprend depuis 2018 et connaît une forte hausse. Principalement dans les villes. À l’instar d’Athènes, la capitale, où le prix des logements a augmenté de 9,76 % au troisième trimestre 2021. Aujourd’hui, en comparaison de l’Italie, les prix restent toutefois plus accessibles, avec un prix moyen du mètre carré à Athènes qui ne dépasse pas les 2 000 €.
En Croatie, en dépit des difficultés économiques liées à la pandémie, le marché immobilier reste stable. Pour s’offrir un logement dans la capitale, Zagreb, il faut compter en moyenne 2 779 €/m².
En Italie, en Grèce et en Croatie, le processus d’achat est similaire à celui que nous connaissons en France : une fois le bien trouvé, un avant-contrat (ou compromis) est rédigé et un acompte versé par l’acquéreur, avant la signature définitive de l’acte authentique quelques semaines plus tard. Notaires (ou avocats spécialisés en immobilier) assurent la partie administrative.
Toutefois, il faut savoir qu’en Croatie, les délais sont assez longs car un gros travail de vérification des titres de propriété est effectué. En effet, au cours des années 90, pendant la guerre, de nombreuses personnes ont fui le pays, laissant un grand nombre de logements à l’abandon. Ceux-ci ont été récupéré et, à la fin de la guerre, de nombreux titres de propriété étaient assez obscurs. Pour cette raison, le gouvernement croate exige que la propriété légitime soit établie clairement avant toute signature. Une recherche qui a pour conséquence d’allonger les délais. À cela s’ajoute un système de cadastre qui connaît lui aussi des difficultés et dont la mise à jour est loin d’être effective.
En Italie, la majorité des ventes sont réalisées entre particuliers, sans l’intermédiation d’un agent immobilier, l’idée étant de réduire les frais inhérents. Toutefois, la profession existe et est encadrée. Les agents italiens ("agenzie immobiliari" ou "mediatore") doivent en effet être qualifiés, certifiés et enregistrés auprès de la chambre de commerce locale et de l'association italienne des agents immobiliers.
Il en va de même en Grèce et en Croatie où la profession est soumise à un ensemble de règles légales.
Côté rémunération, c’est en Italie que les commissions d’agence sont les plus importantes. Elles sont généralement comprises entre 3 % et 8 % du prix du bien (+ 22 % de TVA). Le paiement des honoraires est le plus souvent partagé entre l’acquéreur et le vendeur.
En Croatie, les frais d’agence oscillent entre 3 % et 6 % (+ 25 % de TVA) tandis qu’en Grèce, l’acquéreur et le vendeur versent chacun entre 1 % et 2 % du prix du bien (+ 24 % de TVA) en guise d’honoraires à l’agence immobilière.
Au total, les coûts de transaction varient entre 9 % et 22 % en Italie. Un montant assez conséquent comparé à la Croatie (entre 8 % et 13 %) et à la Grèce (entre 6 % et 11 %).
L’immobilier en Italie, en Grèce et en Croatie n’a désormais plus de secret pour vous !
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