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Bien’ici Pro / Actus Pro / La maison individuelle est-elle vraiment un non-sens ?

16/11/2021
Lancée en février 2021, la concertation citoyenne "Habiter la France de demain" a pour objectif de "partager une nouvelle vision de l’aménagement de la ville". Les conclusions de cette entente ont été dévoilées par la ministre du logement Emmanuelle Wargon, et une déclaration a fait bondir les constructeurs de maisons individuelles.

La ministre a en effet déclaré que les maisons individuelles étaient "un non-sens écologique, économique et social". Cette déclaration a de quoi surprendre les professionnels du bâtiment qui se plient aux réglementations et initiatives "vertes". Quel avenir pour les maisons individuelles ? Quelles sont les solutions pour conjuguer besoin de logements et protection de l’environnement ? Découvrez les axes de développement proposés.

La maison individuelle plébiscitée par les Français

C’est tout le paradoxe des conclusions de cette concertation. Alors que les Français souhaitent à 75 % habiter dans une maison individuelle avec un accès sur l’extérieur, ce type d’habitat est jugé comme non-soutenable par les pouvoirs publics.

 

Plusieurs critères ont été mis en avant pour démontrer que les logements collectifs sont plus durables que les maisons individuelles. La maison individuelle entraînerait :

  • Un étalement urbain, responsable de la destruction d’espaces naturels, agricoles et forestiers, et donc une perte de biodiversité.
  • Une artificialisation des sols et leur imperméabilisation, réduisant les services systémiques rendus par les sols : stockage des eaux pluviales, dépollution, stockage de carbone… La loi "Climat et Résilience" d’août 2021 a par ailleurs pour objectif de diviser l’artificialisation des sols par deux d’ici 10 ans.
  • Un recours intensif à la voiture (principalement pour les trajets domicile-travail), du fait du faible maillage des transports en commun dans la périphérie des villes.
  • Une diminution du dynamisme des centres-villes.
Une incompréhension des professionnels de la construction

Loin de minimiser l’impact de la construction de maisons individuelles, les constructeurs se sentent stigmatisés, et mettent en avant les nombreux efforts réalisés depuis de nombreuses années pour améliorer leurs pratiques, et rendre les maisons individuelles plus éco-responsables.


Première incompréhension, ils répondent à un besoin de la population, qui ne se projette plus dans des logements collectifs où l’espace est limité, et sans accès à l’extérieur. La crise sanitaire a en effet modifié les attentes des Français en matière de logements, et la démocratisation du télétravail a rendu possible l’éloignement de son lieu de travail. Les Français souhaitent s’éloigner des centres-villes, et des grandes métropoles, pour un lieu de vie plus calme, et plus proche de la nature.

 

Ensuite, les constructeurs de maisons individuelles respectent le PLU (plan local d’urbanisme). Ils construisent là où les pouvoirs publics l'autorisent et se trouvent parfois face à des injonctions contradictoires. D’un côté, on leur demande de minimiser l’étalement urbain, et donc de densifier les constructions, de l’autre le PLU impose une certaine surface de terrain pour pouvoir construire une maison, alors que ce n’est pas forcément l’attente de tous les consommateurs. En effet, la moyenne de la surface d’un terrain constructible est de 1 250 m², alors qu’un bon nombre de Français est à la recherche d’un petit espace extérieur (terrasse, espace pour les enfants…), et n’a pas forcément envie d’entretenir un grand espace.


Enfin, les constructeurs de maisons individuelles respectent les normes de construction en vigueur pour réduire l’impact des constructions sur l’environnement. La norme RT 2012 vise à améliorer la performance énergétique des bâtiments, pour généraliser les bâtiments basse consommation (BBC), avec :

  • Le recours obligatoire à une énergie renouvelable pour la production d’eau chaude sanitaire.
  • Le traitement de l’étanchéité à l’air.
  • Le traitement des ponts thermiques.
  • Une surface minimale de baie vitrée, pour favoriser l’éclairage naturel.

 

Cette RT 2012 va, en outre, être prochainement remplacée par la RT 2020, qui est encore plus contraignante pour les constructeurs, mais plus favorable à notre environnement.

Quel avenir pour les maisons individuelles ?

Le gouvernement souhaite donc soutenir l’habitat collectif, au détriment de la maison individuelle, et aux dépends des aspirations de Français. Encore faut-il donner envie aux ménages de se projeter dans ce type d’habitation. La Ministre chargée du logement plaide donc pour une "intensité heureuse" où les habitations collectives neuves se situeraient à proximité des lieux de travail, des infrastructures nécessaires à la vie quotidienne, et entourés d’espaces publics verts. Il s’agit d’habitats plus "propres”, à faible consommation énergétique, et limitant l’usage de la voiture individuelle. La construction d'éco-quartiers semble répondre à ces objectifs.

 

Avant d’attirer les Français dans des habitations collectives plus qualitatives, le chemin est encore long. En effet, il faudrait construire des logements plus grands, plus lumineux, avec un accès à l'extérieur (les petits balcons ne sont plus suffisants). Or, les caractéristiques du terrain, et l’atteinte d’objectifs financiers, ne le permettent pas systématiquement. Les pouvoirs publics vont devoir mener une campagne de communication auprès des concitoyens, afin qu’ils se réapproprient les habitats collectifs, tout en leurs proposant des logements plus qualitatifs. Ils devront également accompagner les professionnels du secteur en trouvant des solutions pour limiter l'étalement urbain.

 

La concertation citoyenne et ses réponses face au défi du réchauffement climatique, semble aller dans le bon sens, mais il ne faut pas que ce soit aux détriments de la maison individuelle. Les constructeurs déploient sans cesse des techniques de construction plus vertueuse, limitent leurs déchets, améliorent la performance énergétique des bâtiments, mais surtout répondent aux attentes des Français en termes de logements. La prochaine mise en place de la RT 2020 rendra les maisons individuelles neuves encore plus éco-responsables. Tant que les Français plébiscitent la maison individuelle, et que les logements collectifs ne répondent pas à leurs attentes, ce type de logement continuera de sortir de terre. Il est urgent d'agir face aux défis du réchauffement climatique, et les professionnels du bâtiment en sont bien conscients. De plus, si l’étalement urbain doit être limité en périphérie des villes, l’habitat collectif n’est quant à lui, pas possible sur tout le territoire, notamment à la campagne.

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