Bien’ici Pro / Actus Pro / [Stat'ici] Zoom sur le marché de la transaction en cette fin d'année 2022
Le marché est moins euphorique que l’année 2021 sans pour autant s’éloigner des tendances record des deux années passées. Dans un contexte économique et politique lourd, l’intérêt des acheteurs et des vendeurs n’est pas totalement éteint. Nous avons constaté sur Bien’ici une progression de 12 % du nombre d’annonces de biens proposés à la vente (et même +20 % pour les maisons) sur l’année écoulée.
En ce qui concerne les types de biens à vendre, nous revenons à une répartition plus classique de l’offre entre les maisons et les appartements. Si les confinements avaient engendré une ruée sur les maisons individuelles sur les 2 dernières années, et par conséquent une diminution de l’offre de maisons disponibles, on retrouve sur les derniers mois une situation où l'on trouve davantage de maisons que d’appartements parmi les annonces publiées.
Le nombre de recherche de logements à vendre est en baisse par rapport à l’année dernière mais les maisons restent les plus recherchées. L’écart avec les appartements tend par ailleurs à se réduire. La bonne nouvelle est le retour à une forme d’équilibre entre une offre et une demande équitablement répartis dans les différentes typologies de biens. Une situation très différente du marché locatif avec une tension très forte sur les petites surfaces à louer où il peut y avoir deux fois plus de demandes que d’offres.
Le marché de la transaction affiche une bonne dynamique en 2022. Dans les zones tendues, les annonces de biens à vendre sortent toujours aussi rapidement du marché. Globalement sur le marché, on trouve un tiers de l’offre qui s’écoule à flux tendu, et les deux tiers restants qui subissent les régulations de l’offre et la demande. D’ailleurs, c’est sur ces biens qu’on note un allongement de la durée de diffusion sur les 12 derniers mois. En conséquence, les grandes métropoles ont regagné en attractivité cette année après le "désamour" post-Covid et le marché s’est détendu au global, avec des biens à vendre dont les annonces restent en ligne en moyenne 6 jours de plus qu’en 2021.
Sans surprise, la localisation, la surface, la présence d’un extérieur, l’étiquette énergie, l’accès aux transports en commun ou encore la capacité d’emprunt pèsent de plus en plus dans la décision des acheteurs. D’autant que d’après le baromètre Qualitel 2022, 68 % des Français se disent déçus après leur achat immobilier en raison d’un manque d’attention sur différents aspects : le bruit (des voisins et de la rue), la performance thermique du logement, le montant des charges ou encore les travaux imprévus.
Sur 2022, en conséquence des contraintes à tous les niveaux, l’acte d’achat immobilier devient sans doute plus raisonné ou sujet à compromis, au sens premier du terme. Il n’est plus nécessairement question de changer de logement à tout prix, même pour avoir un extérieur ou une pièce en plus. L’éloignement du centre-ville s’apprécie désormais également sous le prisme du coût de l’énergie et de la mobilité.
Le contexte économique et géopolitique actuel bouleverse forcément le marché immobilier, mais, l’activité reste soutenue : il y a de la demande et de l’offre, il reste à trouver le bon équilibre sur les prix.