Bien’ici Pro / Actus Pro / Les divorces post-confinement vont-ils booster le marché de l’immobilier ?
Faut-il s’attendre à une vague de séparations et de divorces à la suite du confinement dans lequel ont été placés les Français, entre mars et mai dernier, pour lutter contre la propagation du Covid-19 ? C’est ce que laisse à penser une étude de l’institut Ifop pour charles.co, un site de consultation en ligne de médecins sexologues, selon laquelle une personne interrogée sur dix envisageait de prendre ses distances avec son partenaire à l’issue du confinement, voire, pour 4 % d’entre elles, de se séparer définitivement. Synonyme d’enfermement, le confinement aura donc été fatal à certains couples, en exacerbant tensions et conflits durant deux longs mois.
Aussi attristante qu’elle soit, cette conséquence pourrait accroître l’offre sur le marché de l’immobilier. En effet, le divorce est l’un des principaux motifs qui conduisent un propriétaire à mettre en vente son bien, au même titre qu’un décès, un déménagement, un endettement et la naissance d’un enfant.
L’explication de la vente de biens par des couples en instance de divorce est d’ordre financier : les ex-conjoints n’ont plus les moyens de rembourser seul le crédit contracté à deux, ou de racheter les parts de l’autre. Conséquence : ni l’un ni l’autre ne peut conserver le logement acheté en commun. Il leur faut alors trouver un acheteur, ce qui peut les conduire à faire appel à un agent immobilier pour obtenir une estimation précise de leur bien et contracter un mandat. La vente étant, par ailleurs, souvent pressée, les ex-conjoints n’hésitent pas à revoir leurs prétentions à la baisse, créant ainsi des opportunités intéressantes pour les acheteurs.
Si des cas de divorces avec immobilier ne se sont pas encore présentés dans votre agence, attendez vous donc à ce que des mandats liés directement à cette situation post-confinement vous soient confiés prochainement. Et comme, dans le même temps, les ex-conjoints doivent se reloger, vous pourrez aussi les accompagner dans leur recherche d’appartement ou de maison, soit pour un achat, avec le fruit du partage de la vente, soit pour une location.
Dans ce contexte de hausse des divorces avec bien immobilier, une autre hypothèse peut se produire : celle dans laquelle l’un des ex-conjoints décide de conserver le logement acheté en commun, le plus souvent pour permettre aux enfants de garder leurs repères. Pour cela, il lui faut racheter les parts de l’autre, qui doit alors trouver un nouveau logement, à l’achat ou à la location. Il se peut donc que vous soyez, là aussi, amené à intervenir.