Bien’ici Pro / Actus Pro / Les banques peuvent recommencer à prêter
De quoi faciliter les projets immobiliers des primo-accédants et des investisseurs, ainsi que la relance du marché de l’immobilier.
Qu’ils souhaitent acquérir leur résidence principale, voire secondaire, ou qu’ils veuillent investir dans l’immobilier pour préparer leur retraite, la plupart de vos clients doivent emprunter auprès d’une banque. Et vous êtes bien placé pour le savoir : l’accès au crédit immobilier s’est avéré compliqué en 2020.
Cela tient aux recommandations faites par le Haut Conseil de Stabilité Financière (HCSF), l’organisme du ministère des Finances chargé de la régulation du crédit en France, aux établissements bancaires. Afin de réduire le surendettement des ménages, le HCSF les a incités, fin 2019, à limiter l’octroi de crédits immobiliers. Il leur était alors conseillé de plafonner les taux d’endettement à 33 % et de supprimer les emprunts sur plus de 25 ans.
Les banques ont largement suivi ces recommandations, refusant de donner leur accord à de nombreuses demandes de prêt. Conséquence : en novembre de cette même année, le nombre de dossiers de crédits immobiliers avait chuté de 17,2 % en un an.
La donne devrait changer en 2021. Après avoir constaté que "la dérive progressive des conditions d’octroi observée depuis quelques années semble s’être interrompue", le HCSF a revu sa position. De nouvelles recommandations ont ainsi été formulées pour 2021, allant dans le sens d’un assouplissement des critères d’attribution du crédit immobilier.
La première concerne le taux d’endettement autorisé. Alors que le HCSF demandait aux banques à ce que les mensualités d’un emprunteur, tous crédits confondus, ne dépassent pas 33 % de ses revenus, ce taux d’effort maximal a été relevé à 35 %.
La durée du crédit fait également l’objet d’un assouplissement. S’il est toujours conseillé aux banques de ne pas accorder de crédit immobilier au-delà de 25 ans, il leur est toutefois reconnu la possibilité d’octroyer des prêts remboursables sur 27 ans en cas de vente en l’état futur d’achèvement (VEFA) ou de contrat de construction de maison individuelle. L’objectif est ici de tenir compte des différés d’amortissement de deux ans maximum liés au neuf.
Notons, enfin, que le HCSF permet aux banques de déroger à ses recommandations pour 20 % de leurs dossiers, contre 15 % jusqu’à présent, à la condition toutefois que cette marge de flexibilité soit "davantage ciblée sur la primo-accession".
Avec de telles recommandations, les primo-accédants voient leur capacité d’emprunt augmenter. Par exemple, un couple avec 3 000 € de revenus peut rembourser une mensualité de 60 € de plus par mois (1 050 € au lieu de 990 €) et donc emprunter 15 000 € de plus à 1,5 % sur 25 ans (262 542 € contre 247 539 €). De quoi se remettre à rêver de propriété, et vous faire signer plus de ventes !