Bien’ici Pro / Actus Pro / 20 % des locataires franciliens tricheraient dans leurs dossiers !
L’agence en ligne Immodirect a pris le temps d’étudier des milliers de dossiers de candidature de locataires postulant pour un logement. Les résultats publiés en juin 2022 ont ainsi révélé qu’un francilien sur 5 trichait sur son dossier de candidature. Et le phénomène ne cesse de croître selon le président de l’agence, qui touche aussi bien les dossiers des locataires que des garants. Il parle d’une inflation des fraudes dans le locatif privé.
Pour tenter de décrocher un logement, les documents falsifiés sont le plus souvent les fiches de paie. Viennent ensuite les contrats de travail et les avis d’imposition. Enfin, les documents d’identité comme les passeports, les cartes d’identité ou les titres de séjour, sont aussi concernés.
Pour rappel, modifier des informations sur un support destiné à établir une preuve constitue une infraction punie par la loi. L’article 441-1 du Code Pénal définit cet acte de faux. Et l’usage de faux est passible de 3 ans de prison, assortis de 45 000 € d’amende. Les falsifications sont par ailleurs préjudiciables aux bailleurs. Car un dossier falsifié peut signifier que le locataire se trouve dans une situation financière fragile, voire qu’il est de mauvaise foi. C’est donc un risque d’impayé. Si le faux est avéré, le bailleur peut entamer une procédure pénale et demander la résiliation du bail.
Dans un contexte de tension du marché locatif, où les petites surfaces se font de plus en plus rares, il n’est pas étonnant que les locataires soient prêts à mentir pour être sélectionnés. Il convient aux professionnels de se montrer particulièrement vigilants sur le tri des candidatures.