Immobilier neuf : les promoteurs espèrent des mesures de soutien exceptionnelles

Le taux de croissance démographique va augmenter tout comme le besoin de logement. Or, le secteur de l’immobilier est en crise. À ne parler que du taux de désistement dans les ventes qui est passé à plus de 50 % en 2022 contre 27 % l’année précédente. Compte tenu de cette situation, l’offre est insuffisante par rapport à la demande. Selon l’étude faite par le cabinet ESCP, pour pouvoir satisfaire tous les besoins de logements actuels, il faudrait que la construction atteigne 450 000 logements neufs par an pendant 10 ans.

Le Président de la FPI, Pascal Boulanger, a noté trois principales causes de la crise du marché immobilier neuf :

• la diminution des autorisations de construire,
• la hausses des coûts de construction et des prix de vente
• et l’érosion du pouvoir d’achat des Français.

À l’accès plus difficile au crédit immobilier pour les ménages, s’ajoute une diminution des aides fiscales – Pinel en tête – qui fait également reculer le nombre d’investisseurs immobiliers.

La taille du parc immobilier ne pourra être augmentée que si les maires consentent à valider plus de demandes de permis de construire.

Par ailleurs, la FPI voit l’allègement fiscal en matière d’investissement immobilier comme une porte de secours. C’est pourquoi, elle souhaiterait que le gouvernement mette en place de nouvelles mesures fiscales exceptionnelles limitées dans le temps de mai à décembre 2023 pour pousser à l’investissement immobilier et sauver non seulement l’avenir du parc immobilier mais également les emplois des secteurs de la promotion et de la construction.