Immobilier ancien : le marché devrait repartir en 2025

Après trois années de volumes de vente en forte baisse, la fin 2024 marque une accalmie : les ventes de logements devraient représenter environ 750 000 transactions selon la note de conjoncture immobilière du Conseil supérieur du notariat (CSN), soit une baisse de 11 % par rapport à 2023 et 22 % par rapport à 2022. 

Selon l’estimation annoncée dans le bilan immobilier 2024 des notaires, les prix poursuivent leur baisse à hauteur de -1,6 % à l’échelle nationale et de l’ordre de -3 % en Île-de-France.

Parmi les faits marquants du marché de l’immobilier ancien en 2024, on peut aussi noter :

• l’augmentation de 3 points de la part des vendeurs de plus de 70 ans (33 %), même si les plus de 60 ans ont toujours représenté environ un vendeur sur deux, ce qui fait des seniors une cible intéressante pour dénicher des biens à vendre ;
• une forte proportion de ventes de logements énergivores (classes F et G du DPE), conséquence des nouvelles réglementations concernant l’interdiction de louer des passoires énergétiques (à partir de 2025 pour la classe G, 2028 pour la classe F et 2034 pour la classe E).

Même s’il faut rester prudent face à un marché très irrégulier, l’année 2025 s’annonce donc comme celle de la reprise.

Les conditions économiques redeviennent prometteuses en 2025, malgré un contexte politique et budgétaire incertain :

• les taux d’intérêt se stabilisent actuellement autour de 3,3 % (décembre 2024) et la Banque centrale européenne envisage une baisse des taux directeurs (après deux baisses en juin et septembre 2024) ;
• l’inflation, limitée à 2,4 %, améliore également la confiance des acheteurs ;
• les revenus des particuliers augmentent d’environ  1 % selon l’Insee.

Résultat, le pouvoir d’achat immobilier retrouve un nouveau souffle. Toujours selon le CSN, on peut acheter 3 m² de plus avec la même somme par rapport à décembre 2023, soit une hausse de 4 % sur un an, soit 92 m² pour une maison et 55 m² pour un appartement (source).

Enfin, la demande de logements a retrouvé son niveau d’août 2023 après une forte baisse en début d’année 2024 (source). La stabilisation des prix de l’immobilier (autour des 2 % selon le CSN), la prolongation du prêt à taux zéro jusqu’en 2027 et la baisse des taux d’intérêt devraient permettre d’augmenter le volume des transactions en 2025. 

Autre fait marquant : les acquéreurs recherchent de plus en plus des biens économes en énergie. Mais les prix de l’immobilier, conjugués aux difficultés à emprunter, poussent de nombreux acheteurs à se tourner vers des biens énergivores à rénover, dont les prix sont plus accessibles. Selon les notaires, l’étiquette énergie du DPE a un impact toujours plus important sur le prix des logements : un appartement ancien classé A ou B s’est vendu en 2024 entre 7 et 20 % plus cher qu’un même bien de classe D, toutes choses égales par ailleurs. L’agent immobilier aura donc un grand rôle à jouer en termes de conseil pour orienter les vendeurs vers une rénovation énergétique avant de vendre et en tirant parti des aides de l’État.

L’année 2025 s’annonce encourageante pour les professionnels de l’immobilier. La stabilisation des prix, l’évolution des attentes des acquéreurs et la baisse des taux offrent des leviers à exploiter pour rester compétitif. Vous souhaitez en savoir plus ? Découvrez nos analyses et outils dédiés aux professionnels sur Bien’ici Solutions Pro.