En immobilier, les jeunes savent ce qu’ils veulent

En immobilier, les jeunes savent très bien ce qu’ils veulent, ce que confirme une récente étude menée par la Fédération des promoteurs immobiliers (FPI) et le cabinet Deloitte auprès de plus de 1 100 personnes âgées de 20 à 30 ans, et intitulée "La jeune génération et le logement neuf".

Alors que l’économie de l’usage, qui consiste à privilégier l’utilisation d’un bien plutôt que sa possession, se développe, notamment dans l’automobile, les jeunes, qu’ils soient étudiants ou déjà actifs, restent profondément attachés à la propriété immobilière.

Pour 94 % d’entre eux, l’acquisition d’un logement constitue, en effet, une dépense prioritaire, car perçue comme un gage de sécurité dans un avenir incertain. En cela, les jeunes d’aujourd’hui partagent les mêmes convictions que leurs aînés.

S’agissant de leur premier achat immobilier, en couple ou non, les jeunes ont des idées bien précises. Selon l’étude, 60 % d’entre eux préfèrent acquérir un logement neuf plutôt qu’un logement ancien. Les principales raisons avancées sont le confort et la qualité, mais aussi l’absence de travaux et la personnalisation qui caractérisent le neuf. La crise sanitaire n’est pas étrangère à ce choix, puisqu’il ressort de l’étude que les primo-accédants sont 36 % de plus à être attirés par le neuf qu’avant l’épidémie.

Parmi les critères de choix du premier achat immobilier des jeunes, arrivent en tête, très classiquement, le prix et la localisation. Dans le contexte actuel de crise sanitaire, le rêve immobilier des 20-30 ans prend la forme d’une maison individuelle, située dans une ville moyenne de plus de 10 000 habitants. De quoi répondre à leurs aspirations de logement proche de leur lieu de travail, mais aussi des réseaux de transport en commun, de la nature et des commerces.

Malgré cet engouement pour le neuf, l’ancien n’en conserve pas moins de solides atouts auprès des jeunes. D’après eux, un logement ancien a plus de cachet qu’un logement neuf. Il est aussi moins cher et immédiatement disponible, tout en évitant les risques de mauvaises surprises d’un achat sur plan.

La jeune génération exprime, par ailleurs, une très forte prise de conscience environnementale. Ainsi, 77 % des personnes interrogées pensent qu’il faudrait construire moins de logements neufs et privilégier la rénovation des logements anciens, afin de lutter contre l’artificialisation des sols et de réduire les émissions de gaz à effet de serre.

Enfin, les jeunes d’aujourd’hui témoignent d’une ouverture aux autres. Ils sont près de 75 % à considérer la mixité sociale de l’habitat comme un avantage. "Un chiffre inimaginable il y a encore 10 ans", selon les auteurs de l’étude, qui marque "la différence la plus nette avec les générations précédentes".